Les apparitions de Wigratzbad

En 1936, peu après une altercation avec un S.A. qui voulait placer un portrait de Hitler dans son magasin, Antonie Rädler est agressée de nuit par cinq inconnus qui veulent la noyer dans le lac de Constance. Comme elle parvient à leur échapper, elle édifie en action de grâces une grotte de Lourdes au hameau de Wigratzbad.
Des paroissiens s’y réunissent pour invoquer la Mère Immaculée de la Victoire. Antonie est bien décidée à y construire une chapelle. Un soir, en prière, elle entend des chœurs angéliques qui répètent : «Mère Immaculée de la Victoire, priez pour nous » (décembre 1936). De plus des guérisons miraculeuses surviennent, la confortant dans ses projets. Une pieuse veuve des environs, Cäcilia Gayer, a une vision de la Vierge, semblable à celle de la grotte, demandant qu’on y vienne prier, spécialement pour les âmes du Purgatoire et désignant un emplacement pour la construction d’une chapelle. Ce sera précisément l’endroit choisi par les autorités quelques jours plus tard (février 1938).
La chapelle doit être bénie le 8 décembre ; mais le 21 novembre, Antonie est jetée en prison. Certaine de sa fin, elle entreprend une neuvaine et dans la nuit du 7 au 8 décembre, reçoit en prison la visite de la Vierge qui lui annonce sa libération pour avant Noël.
Pendant la guerre, l’Immaculée Mère de la Victoire protège tous ceux qui l’invoquent. A la fin de la guerre, Wigratzbad est pilonnée par l’artillerie française, mais le sanctuaire est miraculeusement épargné. Devant l’afflux des pèlerins, il faut agrandir la chapelle. Antonie Rädler est morte pieusement le 9 décembre 1991, après une vie discrète, consacrée à la prière.

Retour au sommaire de la première semaine